Les champignons médicinaux, prisés pour leurs bienfaits sur l’énergie ou encore l’immunité, connaissent un regain d’intérêt formidable. Découvrez les raisons de ce succès entre héritage millénaire et nouvelles avancées scientifiques.
Les champignons médicinaux occupent une place centrale dans les médecines traditionnelles depuis des millénaires.
Médecines chinoise, ayurvédique, amérindienne… Toutes y ont fait appel.
Ces champignons appréciés depuis si longtemps connaissent désormais un regain d'intérêt notable.
En 2024, le marché mondial des champignons médicinaux a été évalué à 67,69 milliards de dollars et devrait atteindre 182,34 milliards de dollars d’ici 2033, avec un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 11,64 % sur cette période.
En 2033, l'Asie-Pacifique est par ailleurs pressentie pour dominer le marché (1).
Ce renouveau de la mycothérapie s'explique par plusieurs facteurs, parmi lesquels :
Le succès des champignons s'inscrit par ailleurs dans un dynamique plus large où les champignons sont de plus en plus utilisés, non seulement pour leurs vertus médicinales, mais aussi comme alternatives durables dans des domaines variés, allant des biomatériaux (cuir de mycélium, emballages biodégradables…) à la bioremédiation pour dépolluer les sols, en passant par les substituts de viande issus de la fermentation fongique.
Certaines variétés de champignons médicinaux, comme nous allons le voir, se distinguent actuellement par leur grande popularité.
Le reishi (Ganoderma lucidum), parfois surnommé le « champignon de l’immortalité » , est l’un des plus anciens champignons utilisés en médecine traditionnelle chinoise.
Il suscite plus d’intérêt que jamais : le marché mondial des extraits de champignons reishi est estimé à lui seul à pas moins de 6,86 milliards de dollars en 2024 (soit plus de 10 % du marché mondial de l’ensemble des champignons médicinaux).
Riche en polysaccharides et en triterpènes, le reishi est réputé pour soutenir les défenses immunitaires en favorisant l'activation des macrophages et des lymphocytes.
Il contribue également au bon fonctionnement du système circulatoire en améliorant la vasodilatation et en réduisant l'agrégation plaquettaire.
De plus, ses composés actifs aident à diminuer le taux de cholestérol LDL (« mauvais cholestérol ») en inhibant sa synthèse, en favorisant son élimination et en limitant son oxydation (2).
On retrouve ce champignon sous forme de poudre ou d’extrait normalisé en ingrédients actifs (comme Reishi Extract, standardisé à 20 % de polysaccharides et à 6 % de triterpènes), ou encore intégré à des boissons.
Originaire des régions froides de Russie, du Canada et du nord de l’Europe, le chaga (Inonotus obliquus) est parfois surnommé le « diamant de la forêt ».
Son intérêt ne cesse de croître : le marché mondial des champignons chaga était ainsi évalué à 1,04 milliard de dollars en 2024.
Ce champignon est surtout réputé pour sa capacité à soutenir la vitalité générale et pour sa richesse en principes actifs potentiellement antioxydants, comme les polysaccharides et polyphénols (3).
On retrouve le chaga dans de nombreuses préparations naturelles, notamment sous forme d’extrait (comme Organic Chaga Extract, un extrait de chaga bio normalisé à 30 % de polysaccharides).
L’hydne hérisson (Hericium erinaceus) est appelé Lion’s Mane en anglais (soit « crinière de lion »), ou encore Hou tou gu en chinois (soit « champignon à tête de singe »).
Ses différents noms évoquent l’aspect de ses épines blanches pendantes qui ressemblent à une fourrure.
Ce champignon pas comme les autres suscite actuellement un grand enthousiasme dans le domaine des neurosciences, qui propulse ses ventes à travers le monde.
Ses composés bioactifs, comme les héricénones et les érinacines, font en effet l’objet de nombreuses études sur la mémoire et la concentration (4).
Les héricénones et les érinacines favoriseraient la production du facteur de croissance nerveuse (NGF), stimulant ainsi la neurogénèse et la plasticité cérébrale.
Le Lion’s Mane est d’ailleurs déjà largement adopté sous forme de gélules ou de poudres dans le domaine du bien-être mental (comme le produit Lion’s Mane, un extrait d’hydne hérisson 8:1 standardisé en polysaccharides).
Le Cordyceps sinensis est un parasite naturel qui a pour particularité de coloniser les larves de certains papillons vivant à haute altitude, notamment dans l'Himalaya et sur les plateaux tibétains.
Une fois infecté, l’insecte meurt et le champignon émerge de son corps.
Ce « champignon chenille » était autrefois extrêmement rare et donc réservé aux nobles et aux empereurs dans la tradition chinoise, pour ses possibles capacités énergétiques et revitalisantes.
Le cordyceps est toujours réputé aujourd’hui pour ses effets potentiels sur l’énergie, l’endurance, la récupération musculaire, le système immunitaire et la santé respiratoire, et est donc notamment apprécié des sportifs (5).
Pour éviter d’avoir à cueillir ce champignon sur des chenilles, une souche cultivée destinée à reproduire les bienfaits du Cordyceps sinensis sauvage a été développée en laboratoire : le Cs-4.
Le Cs-4 est disponible sous forme de gélules (comme celles de Cordyceps Cs-4, un complément alimentaire standardisé à 7 % d’acide cordycepique et à 0,2 % d’adénosine).
Enfin, l’évolution du marché des champignons médicinaux montre aussi une tendance forte vers la création de formules combinant plusieurs espèces : reishi, chaga, shiitake, etc.
Cette approche permet de maximiser les bienfaits sur la santé en additionnant les effets immunostimulants, énergisants ou encore adaptogènes de plusieurs variétés de champignons (c’est le cas de la formule synergique Organic MycoComplex, qui rassemble 7 extraits bio de champignons aux vertus reconnues).
Références scientifiques
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