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Crise de la COVID-19 : explosion des troubles mentaux en 2021

C'est un fait : les pathologies mentales ont beaucoup progressé cette année, conséquence évidente de l'angoisse ou encore de l'isolement provoqués par la pandémie. Tour d'horizon rapide de la situation et des solutions envisageables.

Homme masqué dépressif pendant la pandémie de COVID-19

Covid-19 : une pandémie qui multiplie les troubles psychologiques

Raréfaction des relations sociales, enfermement, perte d'un proche, manque d’horizon, etc. sont venus au fil des mois s’ajouter à la peur de mourir, d’être contaminé ou de contaminer autrui.

Ainsi, la pandémie de Covid-19 a généré un contexte profondément anxiogène qui a eu des répercussions frappantes, et dramatiques, sur l’ensemble de la population mondiale.

Dès 2020, la sonnette d'alarme était tirée : en France, par exemple, une étude a été menée par Santé Publique France entre avril et octobre 2020 pour évaluer les effets de la pandémie sur l’état psychologique des Français (1). Au 1er avril 2020, les résultats sont frappants :

  • un taux d’anxiété de 26,7 %, deux fois supérieur au taux d’anxiété « normal » dans le pays ;
  • un taux de dépression de presque 20 % ;
  • un taux de troubles du sommeil de plus de 60 % !

Et ce, avec une prévalence chez les personnes dont l’âge est compris entre 18 et 30 ans - données semblables à celles d'une étude chinoise réalisée à la même période (2). Et ce, sans doute pour des raisons de manque de visibilité, la période comprise entre 18 et 30 ans étant celle au cours de laquelle on forme des projets pour sa vie.

Une consommation d’anxiolytiques en forte hausse

C’est évidemment une autre manière d’évaluer l’état de la santé mentale des populations : analyser la consommation des médicaments.

En France toujours, le constat est sans appel : « deux classes thérapeutiques de médicaments des troubles mentaux, les anxiolytiques et les hypnotiques, ont vu leur consommation et leur instauration accrues de façon persistante pendant et au décours du confinement », détaille un imposant rapport piloté par l’Agence nationale de sécurité du médicament et l’Assurance maladie (3).

Pendant le premier confinement, on évoque plus de 300 000 patients-consommateurs supplémentaires. Entre mars 2020 et avril 2021, les études révèlent 3,4 millions de prescriptions de plus qu’attendu !

Une surconsommation qui pose problème, pour Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Ce dernier évoque en effet un risque d’automédication, ces médicaments étant considérés par les patients comme « le Doliprane de l’anxiété ».

Cependant, il est intéressant, quoiqu’inquiétant, de noter que si les jeunes ont été plus touchés par des symptômes d’anxiété, leur consommation de médicaments a chuté. C’est sur la tranche des 40-74 ans que la consommation de médicaments a considérablement augmenté.

Le sommeil : première victime du coronavirus ?

Enfants, adolescents, parents, tous confinés mais aussi travailleurs essentiels et soignants : tout le monde a été touché et le même contexte qui a conduit aux troubles anxieux a également favorisé les troubles du sommeil.

Une étude britannique (4) réalisée en août 2020 révélait en effet qu’un Anglais sur quatre, contre un Anglais sur six avant la pandémie, souffrait de problèmes de sommeil. Une donnée qui a conduit à créer le néologisme « coronasomnia ». En Chine, pendant le confinement, les troubles du sommeil sont passés de 14,6 % à 20 %. Et finalement, c’est sur l’ensemble de la planète que l’on rencontre le même type de problèmes.

Et ce, d’autant plus que les écrans sont devenus, pendant les confinements et les couvre-feux, les derniers refuges de bon nombre de personnes, des réseaux sociaux aux plateformes de VOD.

Ainsi, en France, selon le responsable de l’unité sommeil du CHU de Besançon, la consommation de somnifères a augmenté de 15 % à 20 % depuis le début de l’épidémie (5).

Une déstigmatisation des problèmes mentaux

Cependant, malgré cette aggravation des troubles psychologiques et des troubles du sommeil provoquée par la pandémie de Covid-19, une lueur émerge : celle de la déstigmatisation des consultations.

De fait, les psychologues, psychiatres et chronobiologistes ont vu exploser le nombre de consultations. Preuve que les patients ont désormais moins de honte, moins de freins à accepter leurs difficultés et leur besoin d’aide.

Il est par conséquent évident que si vous ressentez le moindre des troubles évoqués dans cet article (insomnies ou excès de fatigue, anxiété, syndromes dépressifs, etc.), il est fondamental de consulter un médecin pour vous faire accompagner vers une sortie de crise saine et durable.

Comment lutter contre les troubles psychologiques liés à la pandémie ?

Tous les spécialistes s’accordent à dire que la pratique d’une activité sportive est l’une des composantes essentielles pour aller mieux, mieux dormir et lutter contre les troubles anxieux provoqués par la crise du Covid-19. Fatigue musculaire saine, production d’endorphine et autres hormones du bonheur, etc. sont de nature à aider le corps à mieux dormir et à ressentir un plaisir bienvenu (6).

Le grand air est également fortement recommandé pour contrecarrer les effets des confinements et autres couvre-feux. Et ce, notamment parce qu’une exposition prolongée à la lumière naturelle est excellente pour caler les rythmes biologiques et favoriser la production de vitamine D, nécessaire pour un organisme en bonne santé.

Il existe également de nombreux compléments alimentaires naturels qui peuvent contribuer à soutenir la santé mentale et à conserver un sommeil de qualité.

Le millepertuis, par exemple, est une plante vivace utilisée depuis des millénaires pour maintenir l’humeur et la stabilité psychologique (7). Elle est habituellement surnommée « herbe de la Saint-Jean » (et vous pouvez la retrouver dans un complément comme St. John’s Wort Extract).

L’herbe du tigre (qui compose le complément Centella asiatica) est une plante ayurvédique millénaire utilisée dans les pharmacopées traditionnelles chinoises et indiennes. Contenant des asiaticosides et des madécassosides, elle est connue pour soutenir la santé mentale (8).

Certaines personnes apprécient également d’augmenter leur apport en acide γ-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur du système nerveux central (optez par exemple pour PharmaGABA®).

Aphanizomenon flos-aquae est une algue bleue utilisée pendant des millénaires par les Natifs Américains, puisqu’elle se développe naturellement dans le lac Klamath, en Oregon. Si elle a attiré l’attention des scientifiques, c’est en raison notamment de sa forte teneur en phenylethylamine (PEA), une neuroamine endogène dont les effets positifs sur l’humeur ne sont plus à démontrer (optez pour notre complément AFA Extract pour profiter de ses bienfaits sur le moral) (9).

Le sport n’est pas le seul à provoquer la libération de sérotonine, l’une des « hormones du bonheur », dans l’organisme. Il existe également un précurseur naturel de la sérotonine : le 5-hydroxytryptophane, ou 5-HTP. Or, on retrouve cette molécule dans une plante africaine désormais très prisée, et utilisée en médecine traditionnelle : Griffonia simplicifolia (dont est extrait notre 5-HTP) (10).

Références scientifiques

  1. https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/enjeux-de-sante-dans-le-contexte-de-la-covid-19/articles/sante-mentale-et-covid-19
  2. LI, Junfeng, YANG, Zhiyun, QIU, Hui, et al. Anxiety and depression among general population in China at the peak of the COVID‐19 epidemic. World Psychiatry, 2020, vol. 19, no 2, p. 249.
  3. Usage des médicaments de ville en France durant l’épidémie de Covid-19, Etude pharmaco-épidémiologique à partir des données de remboursement du SNDS, 2020, Dr Alain Weill, Jérôme Drouin, David Desplas, Francois Cuenot, Dr Rosemary Dray-Spira, Pr Mahmoud Zureik, EPIPHARE - Groupement d’intérêt scientifique (GIS) ANSM-CNAM
  4. EVANDROU, Maria, FALKINGHAM, Jane, QIN, Min, et al. Changing living arrangements and stress during Covid-19 lockdown: Evidence from four birth cohorts in the UK. SSM-population health, 2021, vol. 13, p. 100761.
  5. BROUARD, Sylvain et VASILOPOULOS, Pavlos. Les effets sanitaires invisibles. Attitudes on COVID-19–A comparative study. Sciences Po-CEVIPOF, 2020, vol. 5, p. 1-3.
  6. WANKEL, Leonard M. et BERGER, Bonnie G. The psychological and social benefits of sport and physical activity. Journal of leisure research, 1990, vol. 22, no 2, p. 167-182.
  7. SARRIS, Jerome et KAVANAGH, David J. Kava and St. John's Wort: current evidence for use in mood and anxiety disorders. The Journal of Alternative and Complementary Medicine, 2009, vol. 15, no 8, p. 827-836.
  8. JOSHI, Kanchan, CHATURVEDI, Preeti, et al. Therapeutic efficiency of Centella asiatica (L.) Urb. An underutilized green leafy vegetable: an overview. International Journal of Pharma and Bio Sciences, 2013, vol. 4, no 1, p. 135-149.
  9. NUZZO, D., PRESTI, G., PICONE, P., et al. Effects of the aphanizomenon flos-aquae extract (Klamin®) on a neurodegeneration cellular model. Oxidative medicine and cellular longevity, 2018, vol. 2018.
  10. GBEWONYO, Kodzo. Griffonia (Griffonia simplicifolia). Tapping the Green Market: Certification and Management of Non-Timber Forest Products. People and Plants Conservation Series. Earthscan, London, 2002.

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2 commentaires

Ariane H.

27/01/2022

Bon tour d'horizon. Cependant quelques remarques : C'est une excellente idée de conseiller aux gens de sortir, de s'aérer ou de se promener, mais pas pour fabriquer de la vitamine D car, sous nos latitudes, l'inclinaison des rayons solaires fait qu'on ne peut tout simplement pas fabriquer de vitamine D entre les mois d'octobre et d'avril compris. Pour cela, il faut vivre en-dessous de la latitude de Rome. On en est loin. De plus, pour fabriquer de la vitamine D les mois d'été, il faut réunir beaucoup de conditions que les habitudes de la vie moderne ne permettent pas : Ne pas se savonner avant l'exposition ni pendant les 24 heures qui suivent, car c'est dans le sébum que se fabrique la vitamine D et qu'elle reste stockée pendant 24 heures, le temps qu'elle quitte la couche superficielle de la peau pour incorpore le restant du corps. Par ailleurs, il ne faut pas avoir mis de crème solaire dépassant l'indice naturel de 6. Donc quand j'entends qu'il suffit d'une demi-heure d'exposition par jour pour avoir sa dose de vitamine D, je me dis que les gens sont mal informés. Donc, vous devriez plutôt parler de fabrication de sérotonine et non de vitamine D. Parce que pour la sérotonine, il suffit simplement de la lumière du jour. Ensuite, vous parlez de Natifs Américains : il s'agit là d'une traduction littérale de l'anglais ne relevant pas de l'expression française. Car, en français, on dit Amerindiens. Cette anglicisation de la langue française est un peu agaçante. Par ailleurs, je sais que vous ne l'abordez pas dans cet article, mais concernant le sommeil, on trouve souvent de la valériane dans vos produits ou recommandations. Sachez que la valériane convient à certains, personnes au "tempérament froid", mais pas à d'autres, au "tempérament chaud". Pour elles, elle crée même l'effet inverse : l'insomnie. C'est la seule explication qu'on ait trouvée pour le moment. Mais c'est dommage de devoir renoncer à certains de vos produits, parce qu'ils contiennent entre autres de la valériane. Ma suggestion : séparer. Mais bravo pour l'article.

SuperSmart.com

27/01/2022

Bonjour Ariane,

Content que l'article vous ait plu, et merci pour votre retour très complet.

En effet, les carences en vitamine D sont très fréquentes au-delà de 40° de latitude nord (donc au-dessus de Rome).

Je vous indique quelques-uns de nos compléments de la catégorie "Troubles du sommeil" qui ne contiennent pas de valériane : Melatonin, CBD + Melatonin, Melatonin Spray et Stress Relief Formula.

Au plaisir de vous croiser sur SuperSmart !

Bien à vous,
La Rédaction

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